Médecine esthétique
Les traitements sans chirurgie pour embellir votre visage
J’essaie toujours de privilégier les traitements peu invasifs de médecine esthétique s’ils peuvent retarder ou remplacer de manière efficace une chirurgie.
La médecine esthétique recouvre tous les traitements esthétiques ne nécessitant pas de chirurgie et s’effectuant en consultation.
Cela englobe aussi bien les traitements par injections (la toxine botulique, l’acide hyaluronique), l’utilisation des lasers, des peelings, des fils tenseurs, la mésothérapie, les injections, etc.
La médecine esthétique et la chirurgie esthétique sont très complémentaires. J’ai eu la chance de travailler par le passé pendant près de 15 ans dans une clinique entièrement dédiée à la beauté. Nous étions différents spécialistes, des chirurgiens esthétiques, des dermatologues, des médecins esthétiques, des dentistes, des physiothérapeutes, des esthéticiennes à travailler main dans la main afin de pouvoir apporter à nos patients une approche globale et holistique de la beauté. Bien que je travaille maintenant seul, j’ai gardé cette vision globale de la beauté et je continue à collaborer avec différents collègues en leur confiant mes patients quand j’ai besoin de leur expertise. J’essaie toujours de privilégier les traitements peut invasifs de médecine esthétique s’ils peuvent retarder ou remplacer de manière efficace une chirurgie.
Dans ma pratique, j’effectue au quotidien les injections de toxine botulique, les injections d’acide hyaluronique et l’utilisation des fils tenseurs.
Pour les autres traitements de médecine esthétique, je collabore étroitement avec mes collègues dermatologues ou médecins esthétiques.
Que privilégier entre injections de toxine botulique et acide hyaluronique ? Pour quelles zones du visage ?
La toxine botulique et l’acide hyaluronique sont les substances les plus utilisées pour les traitements par injections du visage en médecine esthétique. Ces deux substances agissent de manière complètement différente.
Très schématiquement, la toxine botulique est surtout utilisée au niveau du haut du visage et l’acide hyaluronique en regard de la partie centrale et le bas du visage.
La toxine botulique permet de diminuer les rides d’expression secondaires à la rétraction des muscles du visage. Les 3 zones principales traitées par ce type d’injections sont les rides du front, les rides entre les deux sourcils qu’on appelle communément les rides du lion et les petites ridules autour des yeux appelées les pattes d’oies.
On utilise les injections d’acide hyaluronique pour combler et corriger les pertes de volume du visage, notamment autour de la bouche (plis d’amertume), au niveau des lèvres, en regard des plis nasogéniens partant de part et d’autre de notre nez en direction de notre bouche, pour les cernes, l’ovale du visage, les pommettes, les joues, le menton ou encore les tempes.
Une bonne connaissance des techniques d’injections et de l’anatomie du visage permet de diminuer au mieux les risques de complications.
J’ai remarqué que les patients ont fréquemment peur des injections de toxine botulique (« c’est une toxine, cela fige les visages ») et se soucient moins des injections d’acide hyaluronique.
La complication la plus grave qui puisse arriver avec une injection de toxine botulique serait de diminuer le tonus du mauvais muscle pouvant entraîner par exemple la chute d’une paupière, la chute du coin de la lèvre ou une asymétrie de la bouche. Ces complications sont entièrement réversibles en quelques semaines et ne devraient pas se produire si l’injection est effectuée correctement avec les bons dosages et en respectant l’anatomie du visage.
Les complications suites aux injections d’acide hyaluronique peuvent être beaucoup plus graves. On redoute toujours d’injecter le produit dans une artère, pouvant l’obstruer et provoquer un manque d’oxygénation de la peau ou de la rétine avec pour conséquences extrêmes des lésions de la peau (des nécroses) et des yeux (pouvant aller jusqu’à la cécité). Ces complications peuvent malheureusement arriver même aux plus expérimentés. Afin de diminuer au mieux ces risques, il faut bien connaître l’anatomie du visage, bien connaître les différentes techniques d’injection et surtout savoir rapidement réagir en cas d’injection dans un vaisseau. En prononçant ces mots, je pense notamment aux personnes qui n’ont fait aucune étude de médecine et qui sont de plus en plus nombreuses à pratiquer ces injections alors qu’elles n’ont aucune formation médicale…
En tant que chirurgien, nous avons de bonnes connaissances de l’anatomie, nous avons appris les techniques d’injection (qui sont les mêmes que les injections de graisse que nous pratiquons régulièrement en salle d’opération) et nous devons savoir réagir rapidement en cas de complication comme dans notre pratique chirurgicale.
Lê Chirurgie Esthétique
Dr Serge Lê-Huu
Clinique de Montchoisi
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